Process CPS
Process CPS
L’histoire institutionnelle de Promising a conduit à choisir la méthode Creative Problem Solving (CPS) comme référentiel pour la formation des enseignants et des étudiants.Théorisé par A. Osborn et S. Parnes en 1953, le CPS est une évolution du Brainstorming. C’est un processus qui permet d’appréhender des situations problématiques par le jeu de l’intelligence collective. Il s’appuie sur une méthode outillée qui permet aux participants de générer des solutions nouvelles, adaptées au contexte donné et de leur donner forme. Le CPS stimule la créativité de chacun et accompagne l’intelligence collective du groupe pour répondre à des problèmes complexes pour lesquels il n’y a pas de solutions connues.
Pour simplifier, le processus se déroule en trois phases :
- La clarification du problème amène les étudiants à s’imprégner d’un sujet problématique, à l’appréhender sous différents angles pour formuler une vision (objectif général, finalité à atteindre) et identifier des défis créatifs (étapes intermédiaires) pour l’atteindre.
- La transformation invite à explorer, de façon très ouverte, des idées face aux défis identifiés puis à en sélectionner certaines à partir de critères de choix, pour les transformer en solutions créatives.
- L’implémentation permet de prototyper et de projeter la solution choisie dans son contexte, avant de formuler un plan d’action pour envisager sa mise en œuvre.
Dans chacune de ces phases, le fonctionnement de la pensée créative fait appel à deux principes : la divergence et la convergence. En créativité, la divergence correspond à la phase de génération d’idées et la convergence à la phase de sélection des idées. Le principe clef est de séparer l’émergence des idées, où l’on suspend son jugement, de leur évaluation.
Process CPS pour la pédagogie
Nos expérimentations de la méthode CPS dans le cadre de la pédagogie universitaire nous ont conduit à adapter le modèle "universel" CPS pour favoriser son appropriation par les enseignants et les étudiants.Première évolution :
Le modèle a été adapté au référentiel universitaire principalement par un changement de vocabulaire : comprendre, imaginer et faire au lieu de clarifier, transformer et implanter.L’articulation des phases du CPS s’assimile à la dynamique d’une respiration : inspirer (divergence), expirer (convergence). L’un comme l’autre sont nécessaires à chaque étape pour sortir des idées convenues.
Le mouvement presque organique du CPS rend possible de converger dans la divergence et de diverger dans la convergence. Autant d’ajustements pour s’adapter au plus près du problème complexe, de la dynamique du groupe et des contraintes de l’environnement.
Seconde évolution :
Suite aux apports théoriques et expérientiels de Branko Broekmann, facilitateur diplômé de l’International center for studies in creativity de Buffalo (NY), nous avons choisi de mettre en avant le caractère itératif du process CPS.L’ordre des étapes du CPS n’est pas le même selon les situations.
Par exemple, certains groupes auront besoin de prototyper plus rapidement que d’autres afin d’explorer leur solution, d’autres auront besoin de retourner sur l’île de la compréhension pour éclaircir certains aspects du problème avant de donner forme à leur idée, etc.
Ainsi, nous avons imaginé une représentation de la méthode sous forme d’un voyage à travers un archipel d’îles où chaque escale est choisie selon les besoins de chaque situation.
Cet archipel est composé de quatre îles, représentant chacune une étape du CPS. Dans chacune de ces îles se trouvent des indications sur les objectifs et finalités de chaque étape ainsi que sur la posture adaptée.
Le voyage au sein de l’archipel amène les participants à transiter entre chaque étape par l’île centrale du diagnostic, qui les invite à prendre du recul sur leur cheminement et à définir ensemble l’étape suivante.
Chaque groupe vit ainsi sa propre expérience du CPS et adapte sa propre méthode.
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Publié le 6 décembre 2019
Mis à jour le 28 janvier 2020
Mis à jour le 28 janvier 2020
Contributeurs
Mélanie Ferraton,
cheffe de projet valorisation
Christine Bout de l'An,
responsable de la formation en créativité pour les enseignants
Bruno Poyard, énonciation éditoriale
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cheffe de projet valorisation
Christine Bout de l'An,
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