Cultiver la pensée créative

Agnès Souchon, directrice du centre de ressources de l’ARSH, a demandé aux étudiants, à partir de trois mots clés : lumière / visibilité / tiers lieu, d’imaginer le futur centre.
 

Trois jours en mode CPS

Les étudiants ont été pilotés par une équipe pluridisciplinaire d'enseignants : architecture, métiers du livre, design de communication.

Durant trois jours, en septembre, Bruno Poyard, enseignant, formés à la créativité par Promising, les a accompagnés dans la clarification de la demande, la compréhension des enjeux et des intérêts pour générer des idées… tout en sollicitant l’intelligence collective et en mixant les cultures disciplinaires des étudiants.

Des espaces adaptés à la créativité

Ils ont également navigué dans les différents espaces du Learninglab Promising (plateau design, studios) pour bénéficier de la modularité des lieux plus propices à la créativité.

Des réponses sur le sens du lieu

Quatre perspectives ont été proposées au terme de ce hackathon. "L’objectif n’était pas de déboucher sur du mobilier ou une solution immédiate, clé en main, mais plutôt de travailler sur le sens du lieu pour imaginer des ambiances, des usages pour l’avenir" nous livre Bruno.

Un retour positif

Lors de la restitution le 18 septembre 2019, Agnès Souchon, directrice du centre de ressources a été fascinée par ce foisonnement d’imagination mis en lumière par les prototypes élaborés par les étudiants.

Kevin Sutton, directeur de l’ARSH, quant à lui, les a félicités car "On vous demande de réfléchir sur des usages étudiants, en étant étudiant, tout en vous décentrant ! Bel exercice ! Vous vous êtes bien emparés du sujet et vous l’avez contextualisé. Votre démarche est fort intéressante car elle interroge non seulement les lieux mais également le temps, le temps de la vie étudiante, votre temps où les livres et les collections sont moins présents. Pour vous, la bibliothèque d’aujourd’hui est académique alors que vous aimeriez un lieu de vie."

Propositions des étudiants

Hypothèse #1 : Le centre de ressources comme une expérience sensible

• Une expérience documentaire tactile, sonore, visuelle, lumineuse et odorante pour mémoriser les parcours et identifier les espaces
• Une présence de l'art comme un marqueur du sensible et de l'esthétique
• Le centre de ressources est le troisième lieu qui condense l'ADN de l'ARSH : art et sciences humaines

Hypothèse #2 : Un centre de ressources associant plaisir et connaissance

• Un parcours ludique qui associe joie et découverte, déconcerte et rassure
• Tout n'est pas donné à voir immédiatement : plafond-galaxie informatif, jeux de lumière…
• Le centre de ressources est le troisième lieu qui propose des événements irréguliers, singuliers qui donnent le rythme (hors/dans les murs, hors temps d'ouverture…)

Hypothèse #3 : Canopée et canapés, la métaphore de l'arbre

• Les spécificités du lieu sont données à voir à travers le prisme de l'arbre : le centre de ressources est déjà situé sur la canopée de l'ARSH, entouré de serres et de paysages naturels…
• Arborescence de la connaissance, réseau-racines-ramification, filtrage de la lumière et de l'intimité par le feuillage, stratification des espaces…
• Confort invitant à la détente, au repos et à la rêverie
• La canopée incarne le troisième lieu où l'on prend de la hauteur

Hypothèse #4 : Le centre de ressources comme un lieu de vie qui palpite : saveurs et savoirs

• Métaphore de la cuisine et des saveurs : de la transformation des aliments, de la convivialité et du partage
• Laisser vivre le lieu, se faire un café, etc.
• Le centre de ressources dispose d'une myriade de troisièmes lieux (dans et hors les murs) pour célébrer le vivant et le spontané